Accueil / Développement du secteur agro-pastoral / Financement du développement rural

Financement du développement rural

Systèmes financiers et microfinance

En RCA, l’accès aux services financiers reste assez limité, inadapté voire inexistant dans certaines zones du pays. Les besoins financiers à et en dehors de Bangui sont assez mal pourvus fussent-ils des besoins personnels ou professionnels, en particulier dans le secteur agricole qui a d’immenses difficultés à accéder au financement. A fin 2016, la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED) estime que seul 5% de la population de Centrafrique est bancarisée.

Le secteur bancaire déjà peu développé avant la crise de 2013, fut très fragilisé par la dégradation de la situation sécuritaire liée aux conflits. Aujourd’hui, l’offre de services financiers accessibles au plus grand nombre se limite aux sept institutions de microfinance disposant d’un agrément de la Banque des Etats d’Afrique Centrale (BEAC). Cette offre reste donc largement insuffisante par rapport aux besoins de financements existants -notamment ceux des micro, petites et moyennes entreprises du pays- et se concentre essentiellement dans la capitale. Si les Associations Villageoises d’Epargne et de Crédit (AVEC) existent en milieu urbain comme rural et portent en elles l’espoir d’un mode alternatif de distribution de services financiers à la population, il est aujourd’hui difficile de mesurer leur impact au niveau macro sur l’inclusion financière dans le pays, faute de données tangibles.

Le gouvernement centrafricain, avec l’appui de l’Union Européenne, s’est emparé de l’enjeu du développement du secteur de la microfinance en définissant une stratégique quinquennale 2017-2021 (prolongée pour l’année 2022) ayant pour but de doter la RCA « d’un secteur de la microfinance assaini, viable, articulé avec le système financier et les politiques nationales, offrant des services financiers diversifiés et adaptés aux pauvres et micro entrepreneurs sur l’ensemble du territoire et opérant dans un environnement sécurisé ».

Malgré des progrès sensibles sur cette période, les besoins du secteur de la microfinance en RCA restent importants afin de réaliser l’objectif ambitieux fixé par le gouvernement.