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Gestion des ressources naturelles

Vous trouverez dans cette rubrique :
 des éléments relatifs à la gestion des espaces agro-pastoraux et à la transhumance : documentations scientifiques, travaux, études, mais également des conventions locales de gestion des espaces développées dans la Mambere Kadéi,
 des éléments relatifs à la gestion des ressources naturelles (faunes, forêts, mines...) : cadre politique et législatif, documentation scientifique, travaux et études...
 enfin, des éléments relatifs au foncier agro-pastoral et à la gestion des conflits agro-pastoraux, notamment issus d’un travail de réflexion sur le cadre légal mené en 2021-2022.

Le développement des zones rurales centrafricaines dépend fortement de l’exploitation des ressources naturelles (la terre, l’eau, les forêts, les pâturages, la biodiversité…) au travers de l’agriculture, de l’élevage, de l’utilisation des produits forestiers ligneux et non-ligneux, ainsi que de la chasse et de la pêche. Au cours des décennies passées, les évolutions économiques et écologiques ont été rapides. Les sociétés rurales centrafricaines ont dû faire face à des changements démographiques, à la crise des filières agricoles traditionnelles et aux crises militaro-politiques qui ont affaibli l’Etat et accru les facteurs d’insécurité.

Les sociétés paysannes et pastorales se sont adaptées aux évolutions démographiques, économiques, écologiques et sécuritaires des dernières décennies en modifiant leurs modes de gestion des ressources naturelles. Les surfaces cultivées se sont développées au détriment des zones forestières et pastorales. Parfois, ce sont des terres marginales pour l’agriculture qui ont été mises en culture, ce qui a amené à des phénomènes de dégradation des sols et à des changements dans les dynamiques écologiques. L’élevage s’est étendu vers des zones forestières autrefois peu prisées à cause des risques sanitaires et de nouveaux groupes d’éleveurs transhumants sont arrivés en Centrafrique, poussés par les crises écologiques ou sécuritaires dans leurs zones d’attache ou de transhumance traditionnelle.

Cela a modifié les rapports entre les acteurs exploitant ces différents espaces, en particulier entre agriculteurs et éleveurs, mais aussi entre agriculteurs et exploitants forestiers. Ces nouveaux équilibres sont fragiles, car aux pressions démographiques et économiques s’ajoutent depuis quelques années les effets des changements climatiques.